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Éditeur Félix Juven
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Titre : Le Rire Type de document : texte imprimé Auteurs : Félix Juven, Fondateur ; Arsène Alexandre, Directeur artistique Editeur : Félix Juven Langues : Français (fre) Histoire de la revue : L’hebdomadaire est lancé en novembre 1894 par Félix Juven, un libraire-éditeur qui n’a suscité que peu de travaux , mais qui eut à son actif de nombreuses publications populaires, couvrant des domaines aussi variés que la littérature (La Lecture illustrée), la vulgarisation (La Vie scientifique), le vélocipède (La Bicyclette, Paris-Vélo), ou la mode (La Femme d’aujourd’hui). Le succès est immédiatement au rendez-vous pour ce périodique qui affiche des reproductions en couleurs soignées en couverture , et dont le ton satirique ne cherche guère à déranger : comme la majorité de ses lecteurs, Le Rire est antidreyfusard, antisémite, chauvin, raciste, mais d’une manière superficielle et non polémique (à de rares exceptions près ). Contrairement aux premiers périodiques satiriques qui furent également des outils de combat idéologique, Le Rire se contente de divertir en caricaturant les élites politiques et en se gaussant des modes du jour. Le premier numéro, tiré à 100 000 exemplaires, provoque un tel engouement qu’il fait l’objet de plusieurs retirages d’après les échos émanant de la rédaction du périodique. Le véritable architecte du Rire est le critique d’art Arsène Alexandre (1859-1937) , choisi par Juven en qualité de directeur artistique de l’hebdomadaire, rôle qu’il conservera jusqu’en 1900. Critique d’art prolifique, Alexandre avait été l’un des premiers, avec Félix Fénéon, à défendre le néo-impressionnisme en 1886. Il admirait Daumier comme Gauguin, protégeait les artistes novateurs (Toulouse-Lautrec, Vuillard, Bonnard, Maurice Denis) dans les colonnes des quotidiens (L’Éclair, L’Événement) et il était lié avec des artistes (Rodin), des galeristes et des collectionneurs (Durand-Ruel, Théodore Duret), des dessinateurs de presse (Cappiello, Caran d’Ache, Chéret, Forain, Willette), et des écrivains (Edmond de Goncourt, Zola, Schwob, Fénéon). On doit à l’historien de l’art qu’il fut une Histoire de l’art décoratif en 1891, et en 1892 un volume consacré à L’Art du rire et la caricature , qui annonce son implication dans un périodique satirique. Il défend les Nabis dès leur apparition. Dans une lettre du 7 août 1892, Vuillard rapporte ainsi à Bonnard : « Arsène Alexandre m’a fait un bout de réclame, très gentil dans L’Éclair » . Il collabore à La Revue blanche, qui défend des positions esthétiques proches des siennes, en y publiant en novembre 1894 un article intitulé « Réflexions sur l’artiste » . La liste des collaborateurs envisagés du Rire, publiée dans le premier numéro du 10 novembre 1894 : « LE RIRE, Publiera dans ses prochains Numéros, DES FANTAISIES ILLUSTRÉES EN COULEURS, ET EN BLANC & NOIR, de MM., J.-L. Forain, Willette, Caran d’Ache, Fernand Fau, Jossot, Dépaquit, Georges Delaw, Paule Crampel, G. Darbour, Courboin, D’Espagnat, Gyp, Heidbrinck, Jean Veber, Léandre, Louis Anquetin, Ch. Maurin, H. de Toulouse-Lautrec, P. Bonnard, Hermann-Paul, Marc Mouclier, Vallotton, Rupert-Carabin, Rœdel, etc., etc., Louis Morin Verbeck, A. Schalch, Vavasseur, Alphonse Lévy, Guydo, Grellet, Charly, Gumery, Lebègue, D’autres noms, aimés du public, et d’autres encore qui seront des surprises, seront prochainement révélés à nos lecteurs » Bibliographie : BACHOLLET, Raymond, « La revue satirique illustrée », Le Collectionneur français, n° 154, février 1979, p. 11-13. BACHOLLET, Raymond, « Le Rire (de 1894 à nos jours) », Le Collectionneur français, n° 156, avril 1979, p. 7-9. BACHOLLET, Raymond, « Le Rire avant la première guerre mondiale », Le Collectionneur français, n° 157, mai 1979, p. 13-16. BACHOLLET, Raymond, « Les couleurs du Rire », Le Collectionneur français, n° 198, février 1983, p. 13-15. BIHL, Laurent, La Grande Mascarade parisienne. Production, diffusion et réception des images satiriques dans la presse périodique illustrée parisienne entre 1881 et 1914, thèse d’histoire contemporaine, Université Paris 1 Sorbonne, sous la direction de Christophe Charle, juin 2010. BIHL, Laurent, « Le Rire », Ridiculosa (Brest), n° 18 [Panorama de la presse satirique], 2011, p. 176-181. BIHL, Laurent, « V’là les Englishs, numéro spécial du Rire (1899) : la satire anglophobe menée jusqu’à l’incident diplomatique », Ridiculosa (Brest), n° 19 [L’Angleterre et la France dans la caricature], 2012, p. 127-142. BRINGER, Rodolphe, Trente ans d’humour, Paris, France-Édition, 1924. Caricature et caricaturistes, n° 4 [Claude Verrier, Léandre, Gotlib, Sacha Guitry, Le Rire], juin 1989. GARDES, Jean-Claude, « L’influence de la culture française sur les revues munichoises de la Belle Époque », Le Temps des médias, vol. 11, no 2, 24 février 2009, p. 57 71. GARDES, Jean-Claude, « La course automobile “Paris-Berlin” (1901) et sa transcription graphique dans les dessins du Rire », dans Recherches contemporaines, numéro spécial, « L’Image satirique face à l’innovation », actes du colloque de Nanterre, octobre 1996, Nanterre, Paris X, 1998, p. 53-65. Le Rire : la Belle époque dans toute sa vérité, Jean-Claude SIMOËN et Gérard GUICHETEAU, dir., Paris, Robert Laffont, 1981. LETHÈVE, Jacques, La Caricature et la presse sous la IIIe République, Paris, Armand Colin, coll. « Kiosque », 1961. ROUSSEAU, Mélissa, « Félix Juven, libraire-éditeur (1862-1947) », mémoire de DEA d’histoire socio-culturelle, sous la direction de Jean-Yves Mollier, UVSQ, 1999. TILLIER, Bertrand, La Républicature : la caricature politique en France (1870-1914), Paris, CNRS Éditions, 1997. Julien SCHUH, « Autour du Rire : généalogie et diffusion du synthétisme graphique dans l’espace médiatique fin de siècle », dans Evanghélia Stead et Hélène Védrine (dir.), L’Europe des revues II, à paraître en 2015. Liens : Numérisation par la CiteBD / Gallica / Julien Schuh, « Autour du Rire : généalogie et diffusion du synthétisme graphique dans l’espace médiatique fin de siècle » [périodique] Voir les bulletins disponibles Rechercher dans ce périodique Le Rire [texte imprimé] / Félix Juven, Fondateur ; Arsène Alexandre, Directeur artistique . - [S.l.] : Félix Juven.
Langues : Français (fre)
Histoire de la revue : L’hebdomadaire est lancé en novembre 1894 par Félix Juven, un libraire-éditeur qui n’a suscité que peu de travaux , mais qui eut à son actif de nombreuses publications populaires, couvrant des domaines aussi variés que la littérature (La Lecture illustrée), la vulgarisation (La Vie scientifique), le vélocipède (La Bicyclette, Paris-Vélo), ou la mode (La Femme d’aujourd’hui). Le succès est immédiatement au rendez-vous pour ce périodique qui affiche des reproductions en couleurs soignées en couverture , et dont le ton satirique ne cherche guère à déranger : comme la majorité de ses lecteurs, Le Rire est antidreyfusard, antisémite, chauvin, raciste, mais d’une manière superficielle et non polémique (à de rares exceptions près ). Contrairement aux premiers périodiques satiriques qui furent également des outils de combat idéologique, Le Rire se contente de divertir en caricaturant les élites politiques et en se gaussant des modes du jour. Le premier numéro, tiré à 100 000 exemplaires, provoque un tel engouement qu’il fait l’objet de plusieurs retirages d’après les échos émanant de la rédaction du périodique. Le véritable architecte du Rire est le critique d’art Arsène Alexandre (1859-1937) , choisi par Juven en qualité de directeur artistique de l’hebdomadaire, rôle qu’il conservera jusqu’en 1900. Critique d’art prolifique, Alexandre avait été l’un des premiers, avec Félix Fénéon, à défendre le néo-impressionnisme en 1886. Il admirait Daumier comme Gauguin, protégeait les artistes novateurs (Toulouse-Lautrec, Vuillard, Bonnard, Maurice Denis) dans les colonnes des quotidiens (L’Éclair, L’Événement) et il était lié avec des artistes (Rodin), des galeristes et des collectionneurs (Durand-Ruel, Théodore Duret), des dessinateurs de presse (Cappiello, Caran d’Ache, Chéret, Forain, Willette), et des écrivains (Edmond de Goncourt, Zola, Schwob, Fénéon). On doit à l’historien de l’art qu’il fut une Histoire de l’art décoratif en 1891, et en 1892 un volume consacré à L’Art du rire et la caricature , qui annonce son implication dans un périodique satirique. Il défend les Nabis dès leur apparition. Dans une lettre du 7 août 1892, Vuillard rapporte ainsi à Bonnard : « Arsène Alexandre m’a fait un bout de réclame, très gentil dans L’Éclair » . Il collabore à La Revue blanche, qui défend des positions esthétiques proches des siennes, en y publiant en novembre 1894 un article intitulé « Réflexions sur l’artiste » . La liste des collaborateurs envisagés du Rire, publiée dans le premier numéro du 10 novembre 1894 : « LE RIRE, Publiera dans ses prochains Numéros, DES FANTAISIES ILLUSTRÉES EN COULEURS, ET EN BLANC & NOIR, de MM., J.-L. Forain, Willette, Caran d’Ache, Fernand Fau, Jossot, Dépaquit, Georges Delaw, Paule Crampel, G. Darbour, Courboin, D’Espagnat, Gyp, Heidbrinck, Jean Veber, Léandre, Louis Anquetin, Ch. Maurin, H. de Toulouse-Lautrec, P. Bonnard, Hermann-Paul, Marc Mouclier, Vallotton, Rupert-Carabin, Rœdel, etc., etc., Louis Morin Verbeck, A. Schalch, Vavasseur, Alphonse Lévy, Guydo, Grellet, Charly, Gumery, Lebègue, D’autres noms, aimés du public, et d’autres encore qui seront des surprises, seront prochainement révélés à nos lecteurs » Bibliographie : BACHOLLET, Raymond, « La revue satirique illustrée », Le Collectionneur français, n° 154, février 1979, p. 11-13. BACHOLLET, Raymond, « Le Rire (de 1894 à nos jours) », Le Collectionneur français, n° 156, avril 1979, p. 7-9. BACHOLLET, Raymond, « Le Rire avant la première guerre mondiale », Le Collectionneur français, n° 157, mai 1979, p. 13-16. BACHOLLET, Raymond, « Les couleurs du Rire », Le Collectionneur français, n° 198, février 1983, p. 13-15. BIHL, Laurent, La Grande Mascarade parisienne. Production, diffusion et réception des images satiriques dans la presse périodique illustrée parisienne entre 1881 et 1914, thèse d’histoire contemporaine, Université Paris 1 Sorbonne, sous la direction de Christophe Charle, juin 2010. BIHL, Laurent, « Le Rire », Ridiculosa (Brest), n° 18 [Panorama de la presse satirique], 2011, p. 176-181. BIHL, Laurent, « V’là les Englishs, numéro spécial du Rire (1899) : la satire anglophobe menée jusqu’à l’incident diplomatique », Ridiculosa (Brest), n° 19 [L’Angleterre et la France dans la caricature], 2012, p. 127-142. BRINGER, Rodolphe, Trente ans d’humour, Paris, France-Édition, 1924. Caricature et caricaturistes, n° 4 [Claude Verrier, Léandre, Gotlib, Sacha Guitry, Le Rire], juin 1989. GARDES, Jean-Claude, « L’influence de la culture française sur les revues munichoises de la Belle Époque », Le Temps des médias, vol. 11, no 2, 24 février 2009, p. 57 71. GARDES, Jean-Claude, « La course automobile “Paris-Berlin” (1901) et sa transcription graphique dans les dessins du Rire », dans Recherches contemporaines, numéro spécial, « L’Image satirique face à l’innovation », actes du colloque de Nanterre, octobre 1996, Nanterre, Paris X, 1998, p. 53-65. Le Rire : la Belle époque dans toute sa vérité, Jean-Claude SIMOËN et Gérard GUICHETEAU, dir., Paris, Robert Laffont, 1981. LETHÈVE, Jacques, La Caricature et la presse sous la IIIe République, Paris, Armand Colin, coll. « Kiosque », 1961. ROUSSEAU, Mélissa, « Félix Juven, libraire-éditeur (1862-1947) », mémoire de DEA d’histoire socio-culturelle, sous la direction de Jean-Yves Mollier, UVSQ, 1999. TILLIER, Bertrand, La Républicature : la caricature politique en France (1870-1914), Paris, CNRS Éditions, 1997. Julien SCHUH, « Autour du Rire : généalogie et diffusion du synthétisme graphique dans l’espace médiatique fin de siècle », dans Evanghélia Stead et Hélène Védrine (dir.), L’Europe des revues II, à paraître en 2015. Liens : Numérisation par la CiteBD / Gallica / Julien Schuh, « Autour du Rire : généalogie et diffusion du synthétisme graphique dans l’espace médiatique fin de siècle »